Année 2019-2020 : La sensation, au cinéma

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Édito

La sensation vient de la présence de notre corps dans le monde, monde que nous percevons à travers nos sens, de manière individuelle et personnelle. Si les sensations visuelles et auditives sont l’essence même du cinéma, celui-ci peut également faire éprouver indirectement le toucher, le goût, l’odorat et faire ressentir des sensations cénesthésiques. Comment s’y prend-on pour les faire éprouver au spectateur ? Par le truchement d’un personnage qui les éprouve et auquel on s’identifie, ou bien en s’adressant directement au spectateur, à travers un travail inventif de l’image, du son et du montage ?

Sur cette question de « la sensation, au cinéma », les enfants et adolescents de 45 ateliers viendront présenter leurs films réalisés à travers le monde et échanger avec des cinéastes parrains invités, lors des Rencontres internationales « A nous le cinéma ! » à La Cinémathèque française (juin 2020).

Le Cinéma, cent ans de jeunesse (CCAJ) est présent dans 8 régions en France (métropole et outre-mer) et 16 pays à l’international. Il est rejoint cette année par 3 pays d’Amérique latine - Chili, Colombie, Uruguay – et accueille de nouveaux partenaires régionaux (Cinémathèque de Francfort, Association Quiero cine ! à Buenos Aires).

Focus

L’écrivain portugais Pessoa écrivait : « Dans la vie, la seule réalité est la sensation. Dans l'art, la seule réalité est la conscience de la sensation.  L'art, en somme, est l'expansion harmonieuse de la conscience que nous avons des sensations, autrement dit nos sensations doivent être exprimées de telle sorte qu'elles créent un objet qui deviendra pour d’autres une sensation. »

Même s’il ne pense pas spécifiquement au cinéma quand il écrit ces lignes, il en définit un idéal : le film serait un objet qui produit chez les autres, les spectateurs, une sensation recomposée à partir de celle vécue par le cinéaste.

Dans tout film, le sens se construit à partir des sensations visuelles et auditives du spectateur. Mais le plus souvent, dans le cinéma standard, la volonté de raconter (le scénario, les acteurs, les dialogues) finit par être plus importante que les sensations, et les recouvrir, les écraser. Le sens prime alors sur les sensations captées par la caméra.

Les sensations visuelles et auditives font partie de l’essence même du cinéma. Sans elles il n’y aurait pas de film. Mais le cinéma peut aussi produire des sensations tactiles : chaud, froid, lisse rugueux, etc, et des sensations cénesthésiques : tomber, s’élever, se sentir mal, avoir le vertige, etc.

Les sensations que le spectateur éprouve dans la traversée d’un film sont parfois assignées au personnage - c’est lui qui voit, entend, reçoit ces sensations – ou au contraire sont directement proposées au spectateur par le cinéaste, sans passer par le relais du personnage.

Certains cinéastes n’oublient jamais, même dans leurs films narratifs, que la sensation est aussi importante que le vouloir-dire et doit rester au cœur de leur création. Hitchcock, Godard, Douglas Sirk, Antonioni, Renoir, Kiarostami, Terrence Malick, Tarkovski et beaucoup d’autres, se sont efforcés de maintenir un équilibre entre le sens et la sensation. Et n’ont jamais oublié que le sens qui naît de la sensation est sans doute la vraie « nature » du cinéma.

D’autres cinéastes, moins préoccupés de raconter une histoire et de construire du sens, ont élaboré leur cinéma sur le primat des sensations. C’est le cas de Jonas Mekas qui a créé une œuvre magique et fascinante sur la captation-reconstruction des sensations. C’est le cas d’autres cinéastes, plus « expérimentaux », comme Artavazd Pelechian, Stan Brakhage, Rose Lowder et beaucoup d’autres, chez qui le cinéma est d’abord captation et travail sur les sensations.


Alain Bergala

Participants

ALLEMAGNE : Deutsche Kinemathek, Berlin (Anke Hahn) et Universität Bremen, Brême (Bettina Henzler) / DFF – Deutsches Filminstitut & Filmmuseum, Francfort-sur-le-Main (Christine Kopf) ARGENTINE : Cero en Conducta, Buenos Aires (Emiliano Ovejero) avec INCAA – Instituto Nacional de Cine y Artes Audiovisuales et Institut Français d’Argentine / Quiero cine !, Buenos Aires (Florencia Fernández Feijo) BRESIL : Imagens em Movimento – RAIAR, Rio de Janeiro (Ana Dillon) avec Cinemateca do Museu de Arte Moderna / Escola Carlitos, São Paulo (Manuela Mendez Leal Anabuki) avec Cinemateca Brasileira BULGARIE : Arte Urbana Collectif, Sofia (Ralitsa Assenova) avec Festival "Rencontres du Jeune Cinéma Européen" CHILI : Cero en Conducta (Ignacio Agüero) avec Instituto de la Comunicación e Imagen - Universidad de Chile, Santiago (Maria Inés Silva) COLOMBIE : La Pirinola Fílmica, Tunja (Ricardo Castaneda Vargas) avec Museo Casa Cultural Gustavo Rojas Pinilla ESPAGNE : Cinema en curs - A Bao A Qu, Barcelone (Núria Aidelman) avec Institut Français de Barcelone et Filmoteca de Catalunya INDE : Children’s Film Academy, Mumbai (Ganga Mukhi) ITALIE : Cineforum Teramo, Teramo (Dimitri Bosi) JAPON : Children meet cinema, Tokyo (Etsuko Dohi) LITUANIE : Meno Avilys, Vilnius (Ginte Zulyte) MEXIQUE : EduKino, San Luis Potosí (Katia Méndez Best) avec Cineteca Nacional de México et IFAL PORTUGAL : Os Filhos de Lumière, Lisbonne (Teresa Garcia) avec Cinemateca Portuguesa - Museo do Cinema ROYAUME-UNI : British Film Institute, Londres (Mark Reid) / Centre for the Moving Image, Edimbourg (Yvonne Gordon) URUGUAY : Cineduca – CFE, Montevideo (Cecilia Cirillo Chiesa) avec Cinemateca Uruguaya, Ambassade de France en Uruguay, ICAU et CODICEN.

AUVERGNE-RHÔNE-ALPES : Cinéma Mon Ciné, Saint-Martin-d’Hères (Pascale Puig) CORSE : Corsica.doc, Ajaccio et Cinémathèque de Corse, Porto-Vecchio (Annick Peigné-Giuly) GUADELOUPE : L’Artchipel, Scène nationale de la Guadeloupe (Suzie Belair) ILE-DE-FRANCE : La Cinémathèque française, Paris (Nathalie Bourgeois) MARTINIQUE : Tropiques Atrium, Scène nationale de Martinique, Basse-Terre (Steve Zebina) NOUVELLE-AQUITAINE : ALCA - Agence livre cinéma audiovisuel, Bègles (Virginie Mespoulet) avec La Troisième Porte à Gauche OCCITANIE : Institut Jean Vigo - Cinémathèque euro-régionale, Perpignan (Frédéric Borgia) PROVENCE-ALPES-CÔTE D'AZUR : Cinéma Jean Renoir, Martigues (Henri Denicourt).

Blog

Le blog du Cinéma, cent ans de jeunesse permet aux participants de faire connaissance et d’échanger tout au long de l'année sur la vie des ateliers, leurs découvertes, l’avancée de leur travail.

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