Année 2023-2024 :  FILMER L’AUTRE - LE GESTE DOCUMENTAIRE

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Édito

Le Cinéma, cent ans de jeunesse met en relation des établissements scolaires (écoles, collèges, lycées) avec des structures dédiées à l’éducation au cinéma.

Cette année, 38 structures y participent, à travers le monde : cinémathèques, associations, salles de cinéma, instituts français.

Le programme est coordonné par l’association « Cinéma, cent ans de jeunesse ! » (Paris), en partenariat avec le DFF – Deutsches FIlminstitut & Filmmuseum (Francfort) - pilote du projet Erasmus + « Exploring CCAJ » qui implique les Université de Brême et de la Sorbonne nouvelle.

Sur l’Ile de France, les partenaires sont Est Ensemble – le Ciné 104 à Pantin, et Documentaire sur grand écran.

A l’occasion de l’année du documentaire, près de 2000 élèves au total participent aux ateliers du CCAJ : « Filmer l’Autre – le geste documentaire ». 

Parmi les ateliers organisés dans 13 pays, et 8 régions en France, 37 se retrouveront en fin d’année scolaire pour présenter leurs films lors de la manifestation internationale « A nous le cinéma ! » qui sera accueillie pour la première fois à la Cinemateca Portuguesa, à Lisbonne.

Invité aux journées de formation animées par Alain Bergala, pour le lancement des ateliers, Nicolas Philibert est l’un des « anges gardiens » de cette nouvelle édition.

Focus

Le cinéma documentaire est un continent du cinéma, immense : on l’approchera à partir de quelques cinéastes, et d’une question centrale qui donnera la direction de notre travail pour cette année 2023-2024.

Cette question c’est celle de filmer l’autre.

La grande vocation du cinéma documentaire est celle de se confronter à l’altérité. 

Cette confrontation n’est pas seulement une question de cinéma. Elle est essentielle dans la vie réelle, surtout dans l’enfance et la jeunesse. Elle engage la constitution même de chaque individu en sujet unique dans son rapport au monde et aux autres. 

Cette question est aujourd’hui plus cruciale que jamais à l’époque des smartphones, des réseaux sociaux, des influenceurs et des repliements identitaires. Pour Serge Daney c’est la fonction même du cinéma de donner à faire l’expérience de l’altérité. C’est l’art le mieux placé pour cela…

Alain Bergala