Parfois, un désir de film est lié à un souvenir, une sensation d’enfance que le réalisateur tente de reproduire, comme dans cet extrait qui relate l’expérience buissonnière de l’ écolier René.
René s’est aventuré dans la forêt pour récupérer son cartable qu’il a jeté, par défi, dans la rivière. Il progresse dans une nature de plus en plus présente et luxuriante et à travers une expédition qui prend la forme d’un moment d’épiphanie et de révélation. Au début de l’extrait, les plans sur René qui avance avec difficulté, enjambant les broussailles alternent avec des travellings qui semblent raser l’eau, avant de s’égarer jusque dans les feuillages. René est bientôt immergé jusqu’à la taille, son regard est attiré par le ballet d’une couleuvre d’eau, qu’il décide de suivre. Au son se mêlent les chants d’oiseaux et d’insectes, le bruissement des feuillages, le murmure du ruisseau. La musique de Darius Milhaud envahit progressivement la bande sonore au fur et à mesure qu’il progresse et se laisse gagner par la magie de cette nature luxuriante. René retrouve son cartable mais semble renoncer à rebrousser chemin. Son visage envahit tout l’écran au moment où il semble entendre un appel mystérieux. Au-dessus de lui, les rayons du soleil dessinent une cathédrale de lumière : retentit alors le chant de la reine de la nuit dans la flûte enchantée. La voix semble hésiter, au moment où il s’asseoit dans la rivière transparente. Puis elle retentit dans tout l’espace tandis qu’il s’abandonne totalement à la fraîcheur du courant, bras en croix, et fusionne totalement avec la nature au terme d’une expérience sensorielle totale
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Parfois, un désir de film est lié à un souvenir, une sensation d’enfance que le réalisateur tente de reproduire, comme dans cet extrait qui relate l’expérience buissonnière de l’ écolier René.
René s’est aventuré dans la forêt pour récupérer son cartable qu’il a jeté, par défi, dans la rivière. Il progresse dans une nature de plus en plus présente et luxuriante et à travers une expédition qui prend la forme d’un moment d’épiphanie et de révélation. Au début de l’extrait, les plans sur René qui avance avec difficulté, enjambant les broussailles alternent avec des travellings qui semblent raser l’eau, avant de s’égarer jusque dans les feuillages. René est bientôt immergé jusqu’à la taille, son regard est attiré par le ballet d’une couleuvre d’eau, qu’il décide de suivre. Au son se mêlent les chants d’oiseaux et d’insectes, le bruissement des feuillages, le murmure du ruisseau. La musique de Darius Milhaud envahit progressivement la bande sonore au fur et à mesure qu’il progresse et se laisse gagner par la magie de cette nature luxuriante. René retrouve son cartable mais semble renoncer à rebrousser chemin. Son visage envahit tout l’écran au moment où il semble entendre un appel mystérieux. Au-dessus de lui, les rayons du soleil dessinent une cathédrale de lumière : retentit alors le chant de la reine de la nuit dans la flûte enchantée. La voix semble hésiter, au moment où il s’asseoit dans la rivière transparente. Puis elle retentit dans tout l’espace tandis qu’il s’abandonne totalement à la fraîcheur du courant, bras en croix, et fusionne totalement avec la nature au terme d’une expérience sensorielle totale