La Loi du silence

I confess

Alfred Hitchcock, Etats-Unis, 1953

Commentaire

Cette scène est un souvenir raconté par la jeune femme et commence par un plan de paysage ensoleillé sur lequel sa voix off dit : « c’était une belle journée de fin d’été ». Dans le plan-séquence où ils sont côte-à-côte, assis dans l’herbe, on va voir le vent se lever et agiter les herbes et les cheveux de la femme, la lumière baisser considérablement, et la pluie commencer à tomber sur les personnages. Ils courent alors chercher refuge, successivement, dans trois abris possibles (comme dans le Conte des trois petits cochons, mais dans l’ordre inverse) : une maison en dur, puis une maison en en bois, et enfin dans la maison précaire ouverte aux quatre vents du petit kiosque de jardin. Les manifestations visibles de l’orage ne doivent rien à un orage réel mais sont reconstituées par Hitchcock avec des ventilateurs, de la fausse pluie projetée dans le plan. On voit d’ailleurs nettement dans les plans larges le rideau de pluie artificielle, devant la caméra, qui donne l’illusion d’une pluie réelle.