Balkonas

Giedrė Beinoriūtė, Lituanie, 2008

Commentaire

Cette séquence enchaîne deux situations mettant en jeu la relation du garçon et de la fille. Elles s’élaborent à partir de la cloison qui sépare les deux balcons, et est une entrave à un possible contact physique entre les enfants.

Dans la première partie cette entrave est détournée par un contact des mains qui deviennent, dans leur jeu de marionnettes, des modèles réduits de leurs corps. Ce jeu manifeste une totale réciprocité entre le garçon et la fille qui commencent par échanger ce qu’ils sont en train de grignoter. L’occasion de se toucher les mains est fournie par la fille qui dit avoir froid.

Dans la deuxième partie de la scène, la relation devient asymétrique et inégale. La garçon a imaginé un dispositif « voyeuriste » (une sorte de rétroviseur), sans réciprocité, pour regarder la fille sans être vu et sans qu’elle sache qu’il la regarde. Il s’en sert pour regarder ses jambes quand elle monte sur le tabouret étendre le linge. Elle s’aperçoit de son manège mais ne se fâche pas et cela déclenche un jeu à nouveau réciproque, « se battre » avec le linge humide.